Le Taipei Times rapporte que le ministère de la défense prévoit de renforcer ses capacités offensives et défensives dans le cyberespace pour faire face aux cyberattaques chinoises, et ce malgré les coupes budgétaires. A l'instar d'autres états, les dépenses militaires dédiées au cyberespace de Taïwan augmenteront, au détriment d'autres secteurs (le quotidien reste ici vague mais évoque une réduction de l'effectif militaire ainsi que des réductions de dépenses "dans d'autres branches de la défense"). De la même manière que Séoul, Taïwan veut développer son Communication Electronics and Information Bureau (CEIB), le cyber command national, tant en personnel qu'en capacités.
Fait intéressant, Taïwan entend également se doter d'un "système expérimental de simulation de cyberguerre" afin de préparer ses troupes à des affrontements contre Pékin. Cela nous renvoie aux systèmes développés par la DARPA en 2010 et par l'USAF en 2012, visant de la même manière à simuler des crises et des affrontements dans le cyberespace pour définir les meilleures conduites opérationnelles.
L'ampleur de ce projet envoie à elle seule un message fort à la Chine, affirmant que Taïwan n'a pas peur d'affronter la PLA sur le terrain (dématerialisé) du cyberespace. Message renforcé par cette déclaration insérée dans le Budget prévisionnel du National Security Bureau (l'équivalent de la DGSE/DCRI taïwanaise), qui affirme que les systèmes de l'île ont été la cible d'un million d'attaques entre janvier et juin (2012?), mais que "toutes ces attaques ont été détectées et repoussées avec succès" .
Source : http://cybergeopolitik.blogspot.fr/2012/09/taiwan-annonce-son-tour-le-renforcement.html