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mercredi 8 août 2012

Comment Telecomix a probablement sauvé des vies en Syrie...

Telecomix est un groupe informel de hackers et d'activistes créé en 2005 pour faire pression sur le paquet télécoms. Depuis, ils travaillent sur toutes les problématiques de liberté de communication. Ils peuvent aussi bien réagir contre des plates-formes qui projettent de faire payer leur qualité de service que contre des pays où il y a de la censure comme c'est le cas actuellement en Syrie.

Au départ, le mouvement est parti de Suède et d'Allemagne, puis s'est rapidement étendu en Europe et dans le monde. Ils seraient environ 250.  

comment fonctionne Telecomix ?

Okhin : nous sommes tous des électrons libres. En fait, tous ceux qui se connectent à nos serveurs IRC sont des agents Telecomix. Il n'y a pas d'organisation, de réunion ou de consensus. On est une sorte de « désorganisation » qui repose sur la « faisocratie » : « Faisons ce qu'on peut faire ». Du coup, ça part dans tous les sens. Et il y a des actions qui marchent moins bien que d'autres. En Iran ou à Cuba, par exemple.

Quel a été le rôle des agents Telecomix depuis le début du Printemps arabe ?
En Tunisie, on a surtout récupéré du contenu comme des blogs pour les copier ailleurs sur Internet et on a formé les activistes et les journalistes pour qu'ils sachent protéger leurs communications, chiffrer leurs connexions et leurs messageries. Mais les Tunisiens se sont vite débrouillés tous seuls.

En Egypte, on a commencé à faire pareil jusqu'à ce que Moubarak décide de couper Internet. Il a fallu trouver un moyen de contourner le black out. Là, on s'est aperçu que les lignes téléphoniques analogiques classiques fonctionnaient toujours. On a donc branché des modems 56K, comme au milieu des années 1990, pour fournir des points d'accès. Et on a contacté des fournisseurs d'accès à Internet pour qu'ils offrent des communications à partir de leurs réserves de modems. Freenet en Allemagne ou FDN en France nous ont suivis.

En Syrie, c'était différent. Il n'y avait pas autant de censure qu'en Tunisie ou en Egypte. On avait plutôt affaire à une surveillance massive et généralisée de toute la population sur Internet.

La suite : http://www.01net.com/editorial/571157/des-hackers-au-service-des-opposants-syriens/