Alain Charret nous raconte comment l'utilisation des écoutes est passée, depuis le début du XXe siècle, d'une prérogative d'Etat à des fins militaires, à un outil politique, commercial ou judiciaire. Dès la fin du xixe, les États commencent à se doter d'une nouvelle arme technologique pour défendre leurs intérêts : les ondes radioélectriques. En clair, l'on peut désormais être dans les « secrets de l'ennemi », quel qu'il soit. À la fois efficace et discrète, l'utilisation des écoutes est restée longtemps une prérogative d'État, d'abord exercée dans un cadre militaire, des conflits majeurs du xxe siècle à la lutte anti-terroriste actuelle. Ainsi, ce qu'on a nommé la « guerre secrète des écoutes » n'en continue pas moins, faisant et défaisant les situations les plus délicates et les plus stratégiques, dans l'ombre des services de renseignement. Cependant, un phénomène relativement nouveau est à présent l'objet de toutes les inquiétudes : en se généralisant, le système des écoutes s'est développé bien au-delà de la sphère publique, à des fins souvent commerciales ou encore judiciaires, et, aujourd'hui, nul ne semble totalement à l'abri d'une telle intrusion.
Source : http://www.editionsouestfrance.eu/livre-la-guerre-secrete-des-ondes.html