Wired rapporte que Matthew Keys, un employé de l'agence Reuters, chargé des réseaux sociaux et âgé de 26 ans, est accusé par les autorités fédérales américaines d'avoir aidé un membre du réseau de hackers Anonymous à pirater le site du Los Angeles Times.
Selon l'acte d'accusation, Matthew Keys leur aurait transmis les codes d'accès à un serveur du groupe les incitant à s'en saisir pour "foutre la merde". Il travaillait alors comme producteur web dans l'une des filiales du groupe Tribune Company qui possède entre autres le Los Angeles Times. Des informations qui auraient permis aux hackers de modifier momentanément un article du quotidien californiens. Le titre et plusieurs éléments de l'article avaient alors été changés.
Capture d'écran de l'article du "LA Times"modifié par un membre d'Anonymous. (DR)
Le nom de Matthew Keys aurait été donné au FBI par un hacker dénommé "Sharpie". C'est lui qui aurait modifié l'article du LA Times.
Après son arrestation en juin 2011, Hector Xavier Monsegur, alias "Sharpie", alias "Sabu", un New-Yorkais de 28 ans, aurait, toujours
selon Wired, donné le nom de plusieurs membres des Anonymous, parmi lesquels deux Britanniques, deux Irlandais et un Américain. Une collaboration active qui lui aurait permis de jouir d'une certaine clémence des autorités.
Quant à Keys, si les textes fédéraux prévoient des peines lourdes pour ce type d'infraction, le magazine américain penche pour une peine
maximale de six mois de prison en raison des pertes financières minimales consécutives à l'infraction et d'absence d'antécédents
judiciaires de l'accusé.
Wired rappelle que Matthew Keys avait publié un article chez Gawker intitulé : "Dans la war room secrète des Anonymous".
Source : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/03/15/conspiracy-un-employe-de-reuters-accuse-davoir-aide-les-anonymous/